Mode d’emploi d’une lectio divina

La « lectio divina » : mode d’emploi

La prière :

« Seigneur nous vous offrons cette lectio divina par les mains de la Vierge Marie » (réciter un « je vous salue Marie »)

« Seigneur Jésus nous vous demandons votre Esprit-Saint afin qu’Il éclaire nos intelligences et touche nos cœurs » (réciter soit le Veni Creator en latin ou en français, ou le Veni Sancte Spiritus).

Tout le monde s’assied et une personne lit à voix haute le texte de la Parole de Dieu.

Le chef de FDM a un téléphone pour chronométrer certaines parties de la lectio divina.

La lectio va se dérouler en 4 étapes (cf. texte ci-dessous de Benoit XVI dans l’exhortation apostolique postsyndale Verbum Domini sur la Parole de Dieu) :

  • Que dit le texte ? Il s’agit d’une compréhension intellectuelle du texte. Chacun peut demander la parole et poser sa question. Le chef de FDM donne la réponse aidée de la fiche donnée par l’abbé Spriet. Si une question reste sans réponse : ce n’est pas grave, noter la question (la donner dans le compte-rendu rédigé après chaque réunion de FDM).
  • Que me dit ce texte ? Il s’agit de relire le texte en silence dans son coeur et de se laisser toucher par un verset, une attitude, une parole, un geste, etc… Le chef de FDM lance son chronomètre pour 5 minutes de travail silencieux. A la fin de cette partie, le chef de FDM peut (pas obligatoire du tout) inviter une personne volontaire à dire le passage qui l’a touché et dire pourquoi. Il ne faut pas brusquer les personnes. Il faut respecter la « pudeur spirituelle » des personnes.
  • Que dis-je au Seigneur en retour ? Il s’agit d’un temps de prière personnel, d’un cœur à cœur avec le Seigneur. Le chef de FDM lance son chrono pour 5 minutes de prière. Il n’y a pas de partage d’expérience après cette étape.
  • Quel changement dois-je opérer dans ma vie avec la grâce de Dieu ? Il n’y a pas de partage d’expérience après cette étape. En revanche, le chef de FDM peut poser à nouveau la question « quelqu’un a-t-il une question à poser ? Une remarque à faire ? ».

Texte source pour la lectio :

Benoit XVI, Verbum Domini, n°87. « Dans les documents qui ont préparé et accompagné le Synode, on a parlé de diverses méthodes pour approcher avec fruit et dans la foi les Écritures Saintes. Toutefois, l’attention la plus grande a été portée sur la Lectio divina, qui «est capable d’ouvrir au fidèle le trésor de la Parole de Dieu, et de provoquer ainsi la rencontre avec le Christ, Parole divine vivante ».

Je voudrais rappeler brièvement ici ses étapes fondamentales: elle s’ouvre par la lecture (lectio) du texte qui provoque une question portant sur la connaissance authentique de son contenu : que dit en soi le texte biblique ? Sans cette étape, le texte risquerait de devenir seulement un prétexte pour ne jamais sortir de nos pensées.

S’en suit la méditation (meditatio) qui pose la question suivante: que nous dit le texte biblique ? Ici, chacun personnellement, mais aussi en tant que réalité communautaire, doit se laisser toucher et remettre en question, car il ne s’agit pas de considérer des paroles prononcées dans le passé mais dans le présent.

L’on arrive ainsi à la prière (oratio) qui suppose cette autre question: que disons-nous au Seigneur en réponse à sa Parole ? La prière comme requête, intercession, action de grâce et louange, est la première manière par laquelle la Parole nous transforme.

Enfin, la Lectio divina se termine par la contemplation (contemplatio), au cours de laquelle nous adoptons, comme don de Dieu, le même regard que lui pour juger la réalité, et nous nous demandons: quelle conversion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il? Saint Paul, dans la Lettre aux Romains affirme: «Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait» (12, 2). La contemplation, en effet, tend à créer en nous une vision sapientielle de la réalité, conforme à Dieu, et à former en nous «la pensée du Christ» (1 Co 2, 16). La Parole de Dieu se présente ici comme un critère de discernement : « elle est vivante, (…) énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur » (He 4, 12).

Il est bon, ensuite, de rappeler que la Lectio divina ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action (actio), qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité.

Ces étapes se trouvent synthétisées et résumées de manière sublime dans la figure de la Mère de Dieu, modèle pour tous les fidèles de l’accueil docile de la Parole divine. Elle «conservait avec soin toutes ces choses, en les méditant dans son cœur» (Lc 2, 19; cf. 2, 51), elle savait trouver le lien profond qui unit les événements, les faits et les réalités, apparemment disjoints, dans le grand dessein de Dieu.

(…) Comme l’affirmait saint Ambroise: lorsque nous prenons en main avec foi les Écritures Saintes et les lisons avec l’Église, l’homme revient se promener avec Dieu dans le paradis ».

 


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